Jean Métellus est né en
1937 à
Jacmel en
Haïti, il a émigré en France en 1959 à l'époque de la dictature des Duvaliers où il a poursuivi des études de médecine et commencé à écrire.
Poussé par Maurice Nadeau, André Malraux et Aimé Césaire, Jean Métellus a conquis une reconnaissance générale pour son art premier, la Poésie. Aujourd’hui répertorié dans l’Anthologie de la poésie française du XXe siècle, ses poèmes sont traduits en italien, en espagnol et cités par certains groupes de Rap. Il est également romancier, dramaturge et essayiste.
L’activité principale de Jean Métellus a été la médecine (neurologue spécialisé dans les troubles du langage). En parallèle de son activité quotidienne de docteur, il a petit à petit créé un oeuvre importante. À partir des éditions de 1998, le Robert des noms propres référence l’écrivain haïtien.
Le poète
Jean Métellus a reçu :
- en 2006 le Grand Prix International Léopold Sédar Senghor de Poésie de Langue française pour l'ensemble de son oeuvre. Le prix a été remis au salon du livre de Paris en mars 2006 par Sylvestre Clancier et Paul Sabourin de l'association Nouvelle Pléiade.
- en 2007 Le Grand Prix de Poésie de La Société des Gens de Lettre pour l'ensemble de son oeuvre.
Métellus est un poète traditionnel, sans musique, sans contraintes, ce sont les mots qui prennent le dessus et qui emmènent le lecteur dans des vibrations.
Parmi ses nombreux écrits poétiques les plus connus sont Au pipirite chantant, publié pour la première fois dans la collection Lettres nouvelles chez Maurice Nadeau au début des années 1970, Voyance, paru en 1984 chez Hatier et réédité dans les années 2000, et La Peau et autres poèmes, paru en 2006 aux édition Seghers.
Le romancier
Jean Métellus avec une dizaine de romans dont plus de la moitié publiés chez Gallimard, a été l’un des trois émissaires français du train de la littérature de l’an 2000 qui a sillonné l’Europe (27 pays) pendant 3 mois. Il est traduit en anglais, russe, néerlandais et italien. Il a reçu deux prix de l’
Académie française et est présent dans le
Dictionnaire de la littérature de l’
Encyclopædia Universalis. Il a écrit deux types de romans : ceux qui se passent en Haïti et dont les personnages principaux sont haïtiens (
Jacmel au crépuscule,
La famille Vortex,
Toussaint Louverture le précurseur, etc.), et ceux qui traitent d’autres sujets, la parole, les artistes ou la médecine (
Une eau-forte,
Charles-Honoré Bonnefoy,
La parole prisonnière).
Le dramaturge
Une de ses
pièces de théâtre,
Anacaona, a été jouée en alternance avec
Le Misanthrope de
Molière au Théâtre de Chaillot à Paris en 1988. Le théâtre de Métellus est comme le reste de son oeuvre : poétique et chantant, mais réaliste et donc parfois cruel. Ensuite, il a écrit d'autres pièces comme
Le Pont rouge,
Colomb et
Henri le cacique.
L'essayiste
Son premier essai,
Haïti, une nation pathétique, explique clairement le drame haïtien. Le second,
Voyage à travers du langage, peut être considéré comme une vulgarisation des mystères de la parole. Le troisième,
De l’esclavage aux abolitions, XVIIe ‑ XXe siècles, écrit en collaboration avec Marcel Dorigny, est une fresque animée de nombreuses reproductions d’oeuvres d’art relatant la chronique des abolitions de l’esclavage.
Sous la dictée du vrai est le résultat d’entretiens avec Jacques-Hubert de Poncheville ; pour la première fois, on peut découvrir Jean Métellus plus intimement, ses luttes, ses combats, ses inspirations. Son dernier essais, un best-seller
Vive la Dyslexie !, co-écrit avec Béatrice Sauvageot, présente une approche nouvelle de la Dyslexie et des méthodes de rééducation.
Liens externes